Les vestiges de la Villa gallo-romaine

Lors de la construction de l’actuelle église de Camblanes durant les XVIème et XVIIème siècle, des «mosaïques multicolores» avaient été découvertes et permettaient de supposer l’existence «d’une villa gallo-romaine sur les débris de laquelle aurait été élevée la première église de Camblanes ».

Le 17 avril 1968, en face du porche de l’église, on creuse des tranchées pour couler les fondations du nouveau presbytère ; c’est alors qu’une mosaïque apparaît. Les fouilles qui s'en suivent mettent au jour les vestiges d’un établissement gallo-romain (murs, débris de mosaïque, céramiques et tubuli semblant indiquer la présence primitive d’un hypocauste, fourneau souterrain servant à chauffer une chambre voûtée ). De 1968 à 1971 eurent lieu plusieurs campagnes de fouilles menées sous la direction de Jacques Coupry, Directeur des Antiquités Historiques d’Aquitaine. Bien qu’une faible partie de la parcelle ait été fouillée à ce jour, on peut penser que cet établissement régissait une exploitation rurale qui dominait la Garonne. La zone visible aujourd’hui de cette villa laisse voir des murs de moellons en petit appareil (avec joints au fer) et des sols en béton de tuileau. Un édifice tardif à trois absides, au centre de la plus grande, un socle en calcaire (autel ?) est venu s’inscrire dans les murs encore debout. Ce pourrait être la première chapelle chrétienne implantée, comme c’était souvent le cas, sur le site même de la villa abandonnée. L’utilisation d’un édifice antérieur permettait aux bâtisseurs de réemployer les sols et les matériaux de construction. Ils gagnaient du temps et économisaient les matériaux.